Entrevue réalisée pour ‘Le Riverain’
Entrevue réalisée par Dominique Fortier et publiée dans Le Riverain, édition du 18 janvier 2013.
QUÉBEC L’auteure-compositrice-interprète, Marie Philippe est débarquée dans le décor musical Québécois dans les années 1980 en s’imposant dès son premier album. Les tubes «Save my life», «Je rêve encore» et «Un train d’enfer» ont contribué à sa notoriété. Le Riverain a retrouvé la chanteuse afin de prendre de ses nouvelles et de faire un petit voyage dans le temps. (suite…)
Caval’Art 2012
Spectacle équestre à Saint-Germain-de-Grantham. Mise en scène de Martin Sénéchal
, assisté de Sylvie Tremblay. Je signe la musique. J’y serai live, à la console, au micro et… à cheval!
Bonne Fête!
Bonne fête les femmes. C’est plus qu’une fête, c’est un cri de rassemblement, égalité, respect et complicité.
[audio:http://mariephilippe.ca/wp/wp-content/uploads/2009/09/voyage-thibet-mixdown.mp3]
Cette pièce a été écrite à partir d’un cri de Louise Proulx qu’on entend au tout début de l’enregistrement. (Dans le monologue Voyage vers la mort de Léo Lévesque)
Néant
Rigueur de la truite, chaleur de la truie, il fait froid dehors, début mai. Déluge à volonté, je respire encore les parfums d’hiver et j’aspire à l’été chaud.
Au fa de ma maison, je clavier sur mes états d’âme. Au fait de ma déraison, je bouclier des tas d’armes. Choc en stock, fuck and right, la star des étoiles est passée tout droit, de justesse échappée à la mort du signe. Les princesses ont parfois tort.
Des chants d’un autre monde remontent à ma surface. Quand ils me passent par le corps, c’est moi qui remonte jusqu’à eux. Longue distance, cap sur le vide, force de l’attraction vers le haut, le point culminant de l’existence, l’ultime excuse de l’imaginaire. Une foi sans preuve à l’épreuve de rien du tout.
On perd trop de temps à se convaincre, on vérifie chaque entrée, chaque sortie. On se méfie, on se défie, on se glorifie, se ramifie, se raréfie. Autodestruction et vlan, rantamplan. Fonction pour anéantir le néant.
Allons en paix
Par delà les idées qui me ritournellent la cervelle, s’est passé une saison puis une autre et encore et encore et encore, du chaud au froid, du bonheur à l’horreur à 50 km/sec on traverse l’écran géant. Cette lumière qui vacille loin, loin, loin dans le vide, serait-ce enfin cette flamme si attendue, cette perle rare suspendue au mur du courage du monde ou serait-ce l’effet d’un blanc de mémoire ancestral? Formule sanguine aux plaquettes rouges assoiffées de bonté humaine.
Allons en paix.
Infusion
Infusion de coups tranchants à l’aube d’un vol interplanétaire. Fusion possible entre la matière et le silence des temps interminables. Plonger dans les mines sous-marines qui regorgent d’algues ténébreuses, dépressurisées, à la recherche d’une bouteille identifiée depuis des siècles et des siècles. Je me cherche moi-même à la rencontre de mon homologue personnalisant le calme plat battant sous la lourdeur de pas de géant dans les abimes de la déprime.
Blog
Mise en ligne
Les musiques du spectacle de Caval’Art de l’été dernier (2012) sont maintenant en ligne!
Distribution
L’album Marie Philippe III (Jamais trop de tendresse) est maintenant en vente sur iTunes et Amazon.
soleil de mars
Que le printemps se pointe à l’horizon, que les bancs de neige prennent leur envol au passage des oies blanches! Que le soleil nous traverse de bord en bord. Enfin le printemps!
Défaillance
Défaillance minimale, hostilité réprimée, mouvement involontaire des deux hémisphères en perpétuelle submersion. Beauté éphémère seras-tu là pour toujours dans ce néant tellement néant que tout colle après. Résolution des fréquences dans l’absence totale du bruit de l’enfer. À la vérité je ne sais plus quoi croire…
Immaculée
Immaculée, ma maison est immaculée, presque parfaite de la tête aux pieds. Sans relâche, je me suis déchainée du matin jusqu’au soir. Pleine d’allure, ma pelure dans le bain mousseux, je me prends soin enfin. Joviale avec moi-même je me dédicace ce grand débarras et m’allonge de tout mon long sur mon nuage. Sous le pli de l’édredon je repasse en boucle la beauté de chacune des pièces dans l’extase de mon nez qui se gonfle d’autant de parfums de produits nettoyants. Cette nuit je dormirai au paradis, rien de moins dans ce bas monde.